Transport : deux projets de trains électriques légers en Occitanie

      Afin de digitaliser et décarboner le transport ferroviaire, l’ADEME, l’Agence nationale de la transition écologique, a lancé en juillet dernier un appel à manifestation d’intérêt. Deux projets ont émergé d’Occitanie, noms de code : Ecotrain et Flexmove.

      « Moins consommateurs d’énergie, plus légers, moins chers à mettre en place et à entretenir, pour les rames comme les rails, ces trains de nouvelle génération auront de nombreux atouts, vante le ministère des Transports. Le principal objectif des projets est de rendre plus attractif et moins coûteux le transport ferroviaire pour les passagers comme pour les marchandises ».

Plus attractif et moins coûteux

      La France veut développer le train léger comme un outil à « l’exploitation et au renouveau des petites lignes ferroviaires qui participent à la cohésion des territoires ». Des efforts destinés à sauver des petites lignes. « Développer l’offre de transport, augmenter le nombre de trains, attirer plus de voyageurs et ainsi améliorer l’équation économique de ces lignes », résume le ministère. Deux projets développés dans la région répondent à ces critères. Ils seront financés par le ministère des Transports qui dispose, au titre de France 2030, d’une enveloppe de 75 millions d’euros pour les cinq projets retenus.

Ecotrain, des navettes mixtes voyageurs/fret sans conducteur

      Pensé et développé en Occitanie par six partenaires dont quatre sociétés toulousaines (Celad, Spherea, Syntony, Stratiforme), soutenu par la Région, Ecotrain serait produit entre Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, PACA et Hauts-de-France. Il s’agit d’un système de navettes autonomes ferroviaires légères, sans conducteur donc, alimentées par batterie, et qui transportent aussi bien des voyageurs que des marchandises. Construits sur la même base technique, deux types de navettes ont été imaginés : les navettes voyageurs de 30 places chacune, et les navettes « micro fret ». Le coût d’Ecotrain est estimé à 8 millions d’euros.

Flexmove, le 2-en-1 testé sur la ligne Limoux-Quillan

      Développé entre l’Occitanie et la région parisienne, Flexmove est un étonnant 2-en-1. Un « ferromobile », véhicule électrique pouvant rouler sur routes comme sur rails (passages à niveau compris). Flexmove est destiné aux lignes ferroviaires de desserte fine du territoire (40 % du réseau SNCF), c’est-à-dire les petites lignes régionales. L’ambition est de « développer un service de mobilité à la demande, écologique et multimodal, pouvant emprunter la route comme le rail au sein d’un même trajet, en toute sécurité », indiquent les partenaires du projet, dont Alstom et là aussi la Région. Sur rail, le véhicule est en conduite autonome, le conducteur reprenant le volant sur la route. Alors qu’un premier test a été effectué en Belgique, un prototype sera en démonstration cette année sur la ligne audoise reliant Limoux à Quillan. Le coût de Flexmove est estimé à 30 millions d’euros.