
En mars 2022, Jean-Baptiste Djebbari, Ministre délégué auprès de la Ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, et Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, ont présenté les 5 premiers lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Numérisation et Décarbonation des Transports Ferroviaires ».
Dans le cadre du soutien de France 2030 à l’innovation technologique et industrielle, le gouvernement a mis en place un processus d’accélération pour les secteurs identifiés comme stratégiques pour la France en 2030. L’objectif est de soutenir les innovations et leurs démarrages de production qui nous permettront de réaliser la transition écologique, et de renforcer la compétitivité économique, la cohésion territoriale, la souveraineté et la résilience de la France.
Le secteur des transports et de la mobilité est l’une des priorités identifiées pour répondre à l’ambition globale de France 2030 de mieux vivre, mieux produire et mieux comprendre. Ces dernières années, ce secteur connaît des transformations industrielles et de services majeures, notamment en raison de la transition écologique et de la révolution numérique. La crise sanitaire a également eu un impact important sur le transport de personnes et de marchandises, et pourrait avoir un impact à long terme sur les modèles de marché.
Moins énergivores, plus légers et moins coûteux à installer et à entretenir, tant pour les rames que pour les rails, ces trains de nouvelle génération présenteront de nombreux avantages. Ils nous permettront également d’expérimenter de nouvelles techniques de travail et de maintenance.
L’appel à manifestation d’intérêt sur la numérisation et la décarbonation du transport ferroviaire a été lancé le 28 juillet 2021. L’objectif principal des projets attendus est de rendre le transport ferroviaire plus attractif et moins coûteux, tant pour les voyageurs que pour le fret. Pour y parvenir, trois thèmes d’investissement prioritaires ont été identifiés et sélectionnés par l’État pour bénéficier d’un soutien exceptionnel : le ferroviaire léger, la numérisation du réseau ferré et l’automatisation des opérations de fret ferroviaire.
- Le développement du ferroviaire léger doit permettre de proposer des solutions adaptées à l’exploitation et au renouvellement des petites lignes ferroviaires, qui participent à la cohésion des territoires, en cohérence avec le plan d’action gouvernemental pour les lignes de desserte fine du territoire lancé en février 2020. Des trains plus légers, moins coûteux et des composants de voie et de signalisation plus économiques devraient créer un cercle vertueux : baisse des coûts, plus de trains, plus de voyageurs, améliorant ainsi l’équation économique de ces lignes.
- La numérisation du réseau ferré permettra de faire circuler davantage de trains à l’heure sur une même infrastructure, en tirant pleinement parti de la connectivité, du positionnement précis des trains, des données centralisées et du contrôle du réseau dans les tours de contrôle ferroviaire.
- Enfin, l’automatisation croissante des opérations de fret ferroviaire devrait contribuer à l’objectif de doubler sa part modale d’ici 2030. Grâce à une numérisation accrue des opérations, du triage, de l’attelage des wagons et des locomotives, le fret ferroviaire peut accroître la pertinence économique du transport de wagons isolés, répondant aux besoins de nos régions industrielles.
L’appel à manifestation d’intérêt de l’ADEME sur la numérisation et la décarbonation du transport ferroviaire a rencontré un franc succès, les projets soumis représentant un investissement potentiel de plus d’un milliard d’euros, émanant d’entreprises de toutes tailles proposant des solutions innovantes, souvent en consortium avec des universités ou des instituts de recherche. Jean-Baptiste Djebbari salue la forte implication des autorités locales de mobilité dans les projets, désireuses de voir des démonstrateurs territoriaux ou des projets pilotes, pour valider la pertinence technique et économique des solutions proposées dans un usage opérationnel représentatif, avant leur passage à l’échelle.
Jean-Baptiste Djebbari et Agnès Pannier-Runacher ont annoncé aujourd’hui le financement des 5 premiers projets de ferroviaire léger et de systèmes ferroviaires adaptés au ferroviaire léger, représentant plus de 185 millions d’euros d’investissement et soutenus dans le cadre de France 2030, à hauteur d’environ 75 millions d’euros :
- Train Léger Innovant, porté par la SNCF avec plusieurs partenaires industriels, dont CAF, Texelis, Thales et Alstom, et impliquant également le Ferrocampus de la région Nouvelle Aquitaine, à Saintes, Charente-Maritime, qui servira de centre expérimental et de laboratoire pour ce train léger et son système ferroviaire.
- Draisy, porté par la SNCF, en Grand-Est et Hauts-de-France, avec l’industriel Lohr et des PME comme IBS pour les batteries et Stations-e pour les systèmes de recharge électrique dans les gares.
- Ecotrain, porté par STRATIFORME, soutenu par la région Occitanie, en partenariat avec des industriels dont Socofer, et l’école d’ingénieurs IMT Mines Telecom ;
- Flexmove, porté par AKKA Technologies et SICEF (Société d’Ingénierie, de Construction et d’Exploitation de la Ferromobile), avec des partenaires industriels dont Alstom et Systra, et avec l’Université Gustave Eiffel, et qui vise à déployer un démonstrateur en Occitanie.
- SIG4LDFT, porté par Alstom à Saint-Ouen et Villeurbanne, et qui pourrait être appelé à tester ses innovations avec le projet Train Léger Innovant sur le Ferrocampus de Saintes.
